Login

Quand apiculteurs et agriculteurs travai Quand apiculteurs et agriculteurs travaillent ensemble

Certaines productions spécialisées ont recours aux services des apiculteurs.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Beau parcours que celui de Frank Alétru. Il s'est installé en 1983 avec une soixantaine de ruches qu'il s'était fabriquées lui-même. Aujourd'hui, l'exploitation basée à Saint-Laurent-de-la-Salle (Vendée), en compte environ 1.400 réparties dans un rayon de 60 km autour du siège de l'exploitation. De plus, Frank a créé une entreprise de négoce de miel qu'il achète en vrac à des confrères. Il emploie quatre salariés à temps complet. « Je produis de 65 à 70 t de miel par an et j'en négocie environ 1 000 tonnes. Ce miel part dans toute l'Europe, mais j'ai aussi des débouchés auprès de collectivités ou dans l'armée. » A cela s'ajoutent trois cents points de vente, de la petite épicerie au supermarché, achalandés par Frank en miel conditionné en pots.

Selon les années, de deux cents à quatre cents ruches sont occupées à une activité particulière : la pollinisation. « Des arboriculteurs, serristes ou multiplicateurs de semences me demandent de placer des ruches dans leurs vergers, leurs serres ou dans leurs champs, durant la période de floraison. » L'abeille est bien connue pour sa contribution à la pollinisation. Lorsqu'elle butine, elle se charge aussi de pollen et le disperse sur toutes les fleurs qu'elle visite. Et comme il lui faut butiner de 7 000 à 8 000 fleurs pour produire 1 gramme de miel, sa contribution au rendement de certaines cultures n'est pas négligeable.

« Selon les cultures, je loue ces ruches entre 145 et 250 F pour la durée de la floraison. Je suis obligé de facturer plus cher pour les colonies qui travaillent sous serre, car elles supportent mal ce milieu et finissent la saison sérieusement anéanties. » Cette prestation donne lieu à la signature d'un contrat de pollinisation. L'apiculteur s'engage à mettre à disposition et à répartir sur la parcelle un nombre de ruches précis pour la durée de la floraison. De son côté, l'agriculteur s'engage, entre autres, à n'utiliser que des produits phytosanitaires reconnus non toxiques pour les abeilles et à les épandre si possible en dehors des heures de butinage.

« Il m'arrive aussi d'avoir des demandes de la part d'agriculteurs qui cultivent du colza ou du tournesol. Dans ce cas, ils font attention et me consultent avant d'épandre un quelconque produit de traitement. »

Lire également  :

- Profession : apiculteur (introduction)

- Insémination artificielle : chez l'abeille aussi

- Gaucho et les abeilles : les recherches se poursuivent

- Quand apiculteurs et agriculteurs travaillent ensemble

- La filière apicole passée au crible

[summary id = "10022"]

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement